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· ORIGINE DE LA CAPOEIRA
 

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Date de création : 23.05.2012
Dernière mise à jour : 23.05.2012
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ORIGINE DE LA CAPOEIRA

La Capoeira

A la fois une danse, une lutte, un jeu, la Capoeira est née de l’extraordinaire rencontre (contrainte et forcée) entre les différentes cultures africaines sur le territoire du Brésil durant trois cents années d’esclavage.

Sous sa forme dansée, chantée et inoffensive aux yeux des maîtres et des surveillants, ce rituel était en réalité une véritable préparation au combat. Combat contre les oppresseurs pour leur liberté. Combat des plus faibles et des plus démunis contre les plus forts.

Longtemps interdite et réprimée, même après l’abolition de l’esclavage, la Capoeira ne sera autorisée par le gouvernement brésilien qu’en 1937. A cette date, le célèbre Mestre Bimba obtient l’autorisation de pratiquer la Capoeira ainsi que la reconnaissance officielle de son académie. Il sera l’un des premiers à faire de la Capoeira son métier.

Mestre Bimba est le fondateur de la Capoiera Régional. Il fait subir de profondes modifications à la Capoeira traditionnelle en imposant à ses élèves une discipline stricte et en changeant les rituels (tenue, grades, baptême). Son style est axé sur la notion de technique de combat, il s'inspire d'autres arts martiaux et élabore des séquences particulières.

En opposition, les capoeiristes traditionnels de l'époque, avec à leur tête Mestre Pastinha, désirent conserver l'héritage des esclaves d’Angola qui ont créé la Capoeira. Ils la nomment Capoeira Angola.

 

La Capoeira Régional prend un essor considérable dans les années 1950-1970 avec le développement du tourisme. La Capoeira Régional est technique et spectaculaire, elle permet de travailler la vitesse, les réflexes, la souplesse et l’agilité des capoeiristes.

Différents jeux (jogo), soutenus par des rythmes instrumentaux (toques), composent la Capoeira Régional :

  • Jogo de Bengala: c’est le jeu le plus technique et le plus près du sol (aucun coup ne dépassent la hauteur de la taille). Il se caractérise par sa beauté et sa malice, il s’agit de "transformer" les mouvements pour se sortir des blocages de façon fluide, les coups agressifs ne sont pas admis.
  • Jogo de São Bento grande da Regional :c’est un jeu très rapide et agile, un jeu d’attaques-réponses, un jeu ferme et décisif dans lequel les coups sont forts et explosifs. C’est le type de jeu le plus effectif en combat, celui que l’on associe le plus fréquemment à la Capoeira Régional.
  • Jogo de Iúna :c’est un jeu plus acrobatique qui se caractérise par son côté esthétique et technique. Les mouvements doivent être amples, souples, et surtout contrôlés. Ce jeu exige une coordination parfaite des mouvements, qui est seulement acquise après de nombreuses années de pratique. Il est souvent utilisé lors des représentations.

La Capoeira Contemporaine née dans les années 1970, elle allie la Capoeira Angola et la Regional, ainsi que le style acrobatique apporté dans les années 50-60.

Notre groupe, Cadencia Capoeira, pratique la Capoeira Contemporaine, avec pour influence majeure la Régional.

 

 

Règles, Roda, Grades


La Capoeira est caractérisée par sa "Roda".
La Roda est à la Capoeira ce que le dojo est au Judo.

 

L'ensemble des capoeiristes participant au jeu forme une ronde. Tous ont un rôle à tenir, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur du cercle ainsi dessiné.
A l'intérieur deux capoeiristes jouent. Ils ont à leur disposition tout le panel de leurs coups et des ruses qu'ils ont pu expérimenter. Ils doivent par dessus tout comprendre leur partenaire. La qualité de la prestation dépend de la relation qu'ils auront su créer avec leur partenaire. Ils sont le centre du spectacle de la Roda.
A l'extérieur du cercle, la participation à la Roda est forte. Il y a les musiciens qui ouvrent et rythment le jeu. Les autres regardent les joueurs au centre de la Roda, et les encouragent en frappant des mains et en chantant.
Entre l'intérieur et l'extérieur du cercle, nombreux sont les échanges. Si le jeu est bon, les chants appelés "La Chula" et les claquements de mains vont se faire plus fort, la cadence de la musique va s'accélérer. Si l'ambiance est chaude, les joueurs vont chercher à en faire plus. Une synergie se crée entre le centre et l'extérieur de la Roda. De plus chacun peut, dès qu'il en a envie, entrer dans le cercle et remplacer un des deux joueurs pour se mesurer à l'autre.

 

L'entrée et la sortie des capoeristes sont soumis à des règles. Chaque fois qu'il sort ou qu'il rentre du cercle, le capoeiriste doit faire ce que l'on appelle "le respect". Celui qui entre s'interpose entre les deux joueurs présents et fait face à celui avec lequel il veut jouer. L'autre se retire. Le nouveau venu attend la décision de son adversaire de commencer le jeu. Ce dernier peut prendre le temps de reprendre son souffle avant de reprendre un jeu. Pour ceci, il marche le long du cercle, et l'autre fait de même. C'est celui qui vient de jouer qui décide de l'opportunité de reprendre le jeu.
Au premier jeu de la Roda les deux capoeiristes font le respect puis se serrent les mains avant de se lancer sur l'ère de jeu en profitant de ce moment pour réaliser quelques figures acrobatiques (Macaco, Au, Chango...).

 

La Roda est cet ensemble d'éléments liés les uns aux autres; ils ne peuvent être séparés.

Les grades :

 

Les grades de Capoeira sont identifiés par la couleur de la corde à la taille du capoeiriste. Les couleurs et leur ordre de graduation diffèrent selon les groupes, puisqu'il n'existe pas de nomenclature officielle en Europe. L'ordre de grade généralement respecté par la plupart des groupes de capoeira et que l'on peut considérer comme reconnu (ci-dessous).
Devenir Maître demande de nombreuses années, outre la maîtrise du jeu, le maître connaît parfaitement les chants, les rythmes, et joue de tous les instruments et doit même apprendre à construire son Berimbau.

 

 

Blanche Jaune Orange Vert
vert
Bleue

Marron (Contre Maître)

Rouge (Maître)  
 

 


ÉCHAUFFEMENT ET TECHNIQUE

Il existe une technique de la Capoeira, support indispensable à une bonne préparation physique pour la souplesse, la vigueur, l’agilité, l’équilibre, l’endurance et le rythme du corps.

Technique des mouvements

Mouvement des animaux (macaques, félins, reptiles).Mouvements et déplacements au sol.Mouvements et déplacements à mi - hauteur.Mouvements et déplacements à partir de sauts et d’acrobatie.

La "ginga ", mouvement de base.

La " ginga " permet le déplacement dans l’espace en rythme et de façon continue. C’est à partir de la " ginga " que se font les sauts, les coups et les autres mouvements.

L’équilibre

Équilibre statiqueÉquilibre dans le mouvement.La récupération de l’équilibre à partir du déséquilibre.

La malice et la " mandiga ".

Ce sont les artifices, les stratégies, les "combines " imaginés pendant le jeu pourdistraire le partenaire et e conduire où l’on veut. C’est ici que se développe toute lathéâtralité du jeu, que se construit le vocabulaire gestuel de chacun.

La musique et le chant

Initiation aux instrumentsTravail sur le rythme et les chœurs.L’échauffement corporel sera soutenu par les rythmes des deux percussions principales de la Capoeira : le bérimbau et le pandeiro.

 

 Les instruments



 

 

LE BERIMBAU


Le BERIMBAU, est un symbole de la capoeira. Il servait à l'origine à avertir ces combattants des arrivées inopportunes. Constitué d'un arc de bois (biriba) et d'une calebasse, on joue avec une baguette et une pierre (ou pièce de métal), avec laquelle on produit les différents sons qui forment les rythmes., Il accompagne au son des vibrations de sa corde d'acier les combattants de Capoeira dans le rythme de leurs mouvements. Les combattants réunis en cercle chantent et claquent des mains dans ce même rythme.

L'ATABAQUE
L'ATABAQUE est un long tambour à peau, qui est comme l'agogô, un instrument du Candomblé ( Macumba ou Vaudou Brésilien...)Il apporte le son de basse dans l'orchestre.






LE PANDEIRO
C'est un petit tambour sur cadre recouvert d'une peau fine. De petites cymbalettes sont disposées sur le bord de l'instrument. On le tient d'une main et on réalise avec l'autre, différentes notes en fonction des positions de la main. Les claquements alternent aux notes toniques et un mouvement de poignet, dans lequel on utilise beaucoup les doigts, qui permettent de jouer une rythmique très spécifique du pandeiro qui soutient le rythme.




L'AGOGO
L'AGOGO est une double cloche que l'on utilise traditionnellement dans beaucoup de styles de percussions (africains, afro-cubains et afro-brésilien...). Cet instrument est surtout un élément indissociable des cultes Vaudou, qui ont traversé l'océan atlantique avec les esclaves.